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Place Bouffocc

12 janvier 2011

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12 janvier 2011

Billet sur cette crise financière de m.......

Et si on fermait la Bourse : c’est quoi ces subprimes à la con ? (Partie 1)

Salut chers lecteurs modestes et géniaux. Cet article est le début d’un dossier pour une éventuelle fermeture de la Bourse. Pour se faire, nous allons développer une critique de la finance capitaliste, alors commençons par le commencement.

            Dans le capitalisme ultra financiarisé d’aujourd’hui (qui dure depuis 2 décennies), il existe 2 formes de finances :

_la finance des « marchés », pour faire simple c’est ici que se négocient les dérivés de crédits, les titres et tous les produits financiers. C’est ici qu’a démarré la crise financière des subprimes. Elle évolue  généralement loin de chez nous sauf en cas de crise financière.

_la finance actionnariale, qui elle vit sur le dos des entreprises par construction et qui évolue chaque jour en contact avec nous car elle manipule les actions des entreprises. Elle correspond aux actionnaires qui sont propriétaire des entreprises par le biais des actions. Attendez je m’explique : certaines personnes achètent des « morceaux » d’entreprises (on appelle ça des parts) mais pas pour des prunes, ces gens exigent une contrepartie appelée le dividende, c'est-à-dire une part prélevée sur les bénéfices de l’entreprise.

            Ce mois-ci nous allons nous intéresser à la première finance. C’est ici qu’est née notre crise financière, qui a mutée en crise économique que nous vivons aujourd’hui. On va parler des subprimes, c'est-à-dire des emprunts faits à des petits revenus. Il faut d’abord faire un détour. Il faut comprendre que le crédit a été la drogue dur du capitalisme américain. Ce capitalisme, comme le notre, est un capitalisme à « basse pression salariale » attendez ne vous endormez pas tout de suite, s’est simple. Les grosses entreprises aujourd’hui sont prises entre 2 feux, d’une part la concurrence, il faut être compétitif et ne pas trop élever le prix des marchandises que l’entreprise veut vendre. Et d’autre part, il faut des dividendes pour les actionnaires, donc l’endroit où on peut piocher pour satisfaire ces 2 exigences c’est … les salaires ! Faut savoir ce que ça veut dire au quotidien : gel des salaires, licenciements, dégradation des conditions de travail. Sauf que les salariés on besoin d’argent pour consommer et les entreprises doivent fourguer leurs marchandises. Alors on a trouvé une sorte de béquille permanente : le crédit à la consommation. Au USA le crédit soutenait jusqu'à 35% de la consommation à la fin des années 90. Toutefois il y a un problème : les banques ont une limite aux prêts qu’elles peuvent faire. Alors on a eu l’idée du siècle : la titrisation. C'est-à-dire qu’une banque peut céder le crédit qu’elle a établit avec un client à un organisme financier. Le crédit est alors transformé en titre douteux, qu’on appelle aussi une « obligation pourrie ». La banque peut donc se remettre à prêter puisqu’elle s’est débarrassée de son crédit. Vous comprenez le truc : les banques peuvent prêter beaucoup plus pour soutenir toujours plus la consommation. Celui qui a emprunté de l’argent, rend maintenant des comptes à l’organisme financier qui peut éventuellement revendre son titre à quelqu’un d’autre. La croissance aux USA c’est donc du crédit qui est là pour aider les gens à consommer car on leur a grugé trop de pognon dans leurs salaires.

            Il vous faut savoir ceci : les crédits subprimes (qui représentaient un volume de 800 milliards de dollars) sont des prêts accordés aux petits revenus sans qu’on leur dise que le taux d’intérêt était variable, c'est-à-dire qu’on commence avec un taux ultra copain et au bout de 2 ou 3 ans, PAF, réajustement du taux et la somme à rembourser peut doubler. Le type qui doit payer ne peut plus rembourser. Mais la banque s’en tamponne l’oreille avec une babouche : le crédit était hypothécaire, ça veut dire que si le type ne paye pas, la banque saisi la maison. Les subprimes ont été distribués pour soutenir la consommation mais à des gens qui avaient des petits revenus donc on savaient qu’ils ne pourraient pas rembourser. Toutefois il fallait soutenir la consommation alors les banques se sont exécutés mais on prévu leur coup : s’il n’y avait pas de remboursement on saisissait la maison. Mais le truc qui fout tout par terre c’est l’éclatement de la bulle immobilière : les prix des logements se sont mis à baisser et les saisies  n’ont pas apportées la somme espérée. Si vous voulez, il y avait des chiffres artificiellement gonflés et lorsque la bulle a éclatée tout s’est pété la gueule.

La suite a été que tout le monde a voulu revendre ces titres subprimes, ou on essayé de « refiler cette merde ». La Bourse fonctionne sur le principe de l’offre et de la demande, c'est-à-dire que si tout le monde veut acheter les prix montent mais si tout le monde veut vendre, tout se pète la gueule. C’est ce qui s’est passé, plus personne n’a réussi à refiler sa merde on décide alors d’en appeler au gouvernement. Ce qu’on appelle aussi le « on a tout claqué le pognon faut nous en redonner ». Les USA injectent 700 milliards de dollars empruntés à la Chine (parce que si on se casse la figure ils ne pourrons plus nous fourguer leurs produits de merde) et aux Emirats Arabes (parce que s’ils veulent continuer de nous vendre leur pétrole à la con, faut qu’on puisse encore acheter des bagnoles).

            Y’ a déjà de quoi gueuler : la finance s’est gavé pendant des années, mais si elle a une emmerde c’est nous qui payons. Je vous informe qu’en 2009 aux USA, une maison était saisie par une banque toutes les 7,5 secondes.

   

            Je vous donne rendez-vous le mois prochain (enfin, normalement) pour la suite du dossier, aller salut.

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